INVITÉ RTL - Manuel Valls a invité les Français à choisir une gauche "pour gouverner" lors du second tour.
"Le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays". Les mots choisis par Manuel Valls hier soir à l'encontre de
Benoît Hamon, son adversaire pour le second tour étaient durs, sans ménagement.
C'est un
Manuel Valls moins virulent qui s'est exprimé ce lundi 23 janvier au micro de RTL."Ce que je veux moi c'est gagner dimanche prochain pas pour moi seulement, pour la gauche." Selon lui, l'avenir de la gauche est en jeu, mais pas n'importe quelle gauche. "L'avenir de la gauche
qui assume les responsabilités, qui est capable de changer la vie quotidienne des français". Soit l'opposé de ce que propose Benoît Hamon ?
- Manuel Valls a écrit:
- Je ne veux pas enfermer la gauche dans l'irréalisme, l'illusion
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Pour Manuel Valls, "
une autre campagne commence. Est-ce que la gauche c'est plus d'impôts, plus de déficit, une gauche où l'on distribue la même allocation à tous ?", demande Manuel Valls en ciblant le programme de son concurrent et particulièrement
le revenu universel. "Moi ce qui m'intéresse c'est incarner une gauche qui reste forte, une gauche crédible, réformiste.
Je ne veux pas opposer le coeur et la raison, les valeurs et la crédibilité", tente Manuel Valls pour se démarquer. "Je ne veux pas enfermer la gauche dans l'irréalisme, l'illusion", poursuit-il.
L'ancien premier ministre revient sur le discours de Benoît Hamon juste après la publication des résultats. "J'ai été frappé par le fait qu'il se réfère à
Jeremy Corbyn, le leader du parti travailliste britannique, qui a fait
le choix de rester dans l'opposition. Moi je crois que la gauche peut toujours gouverner, rassembler, à condition de se renouveler", martèle Manuel Valls.
La question est simple : "De quelle gauche avons-nous besoin pour la France ? Pas dans l'opposition, pas pour proclamer", affirme l'ancien Premier ministre qui semble viser par ces mots son concurrent. "Jamais la gauche n'a été confrontée à un choix aussi clair. Il y a longtemps que la gauche a fait le choix de gouverner. Je veux incarner cette alliance entre
république, laïcité et capacité de réformer", a-t-il ajouté.