Tiroots974 Admin
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| Sujet: Liban : au moins 28 morts dans l’explosion d’un camion-citerne Dim 15 Aoû 2021 - 13:45 | |
| [size=49]Liban : au moins 28 morts dans l’explosion d’un camion-citerne[/size] L’agence nationale d’information a annoncé que le camion-citerne, confisqué par l’armée, avait explosé après des heurts entre des résidents qui s’étaient attroupés autour pour se procurer de l’essence. u moins 28 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 août par l’explosion d’un camion-citerne à Altalil, dans la région du Akkar, dans le nord du Liban, selon le ministère de la santé.Le drame s’est produit alors que l’armée s’est déployée dans des stations-service et qu’un grand hôpital du pays redoute un « désastre imminent » en raison de la pénurie de carburant. L’agence nationale d’information (ANI, officielle) a annoncé que le camion-citerne que l’armée avait confisqué avait explosé après des heurts entre des résidents. Ils s’étaient attroupés autour pour se procurer de l’essence. L’armée n’était pas présente sur les lieux quand l’explosion s’est produite, a-t-elle ajouté.Reportage : Le Liban en état de catastrophe humanitaireAu moins sept corps et des dizaines de personnes brûlées ont été transférés dans un hôpital d’Akkar, a indiqué l’un de ses employés, Yassine Metlej. L’hôpital a dû refuser la plupart des blessés car il n’est pas équipé pour soigner les grands brûlés, a-t-il ajouté. Certains ont été emmenés à 25 km de là à l’hôpital Al-Salam à Tripoli, le seul équipé dans la région pour prendre en charge les brûlés.L’ancien premier ministre, Saad Hariri, a comparé l’explosion à celle qui a ravagé le port de Beyrouth il y a un an, tuant plus de 200 personnes et détruisant des pans entiers de la capitale. « Le massacre du Akkar n’est pas différent du massacre du port », a-t-il écrit sur Twitter. « Si ce pays respectait son peuple, ses responsables démissionneraient, du président jusqu’à la toute dernière personne responsable de cette négligence », a-t-il ajouté.Le président Michel Aoun a appelé la justice à ouvrir une enquête sur les circonstances ayant conduit à l’explosion – celle sur le port de Beyrouth n’a abouti à aucun résultat à ce jour –, tandis que le ministre intérimaire de la santé, Hamad Hassan, a ordonné à tous les hôpitaux du pays « d’accueillir les blessés de cette douloureuse tragédie aux frais du ministère ».Crise économique dramatiqueLe Liban traverse, depuis fin 2019, l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale, et connaît d’importantes pénuries de carburants qui affectent l’approvisionnement en biens de première nécessité.Samedi, le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, avait refusé de revenir sur une récente décision de lever les subventions sur les carburants, qui fait craindre une flambée des prix, « à moins que l’usage des réserves obligatoires (de devises) ne soit légalisé ». Écouter aussi Le Liban, la fin d’un mirage« Nous disposons encore de 14 milliards de dollars de réserves (obligatoires), en plus de 20 milliards de dollars d’actifs externes », a-t-il précisé au micro d’une radio locale. Les réserves en devises de la BDL dépassaient 30 milliards de dollars avant la crise. Elles ont fondu tandis que la livre libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur face au dollar, rendant les coûts d’importation plus onéreux. Le billet vert s’échange aujourd’hui sur le marché noir à plus de 20 000 livres, contre un taux officiel toujours maintenu à 1 507 livres.Stations d’essence prises d’assautDes soldats libanais inspectent une station essence à Sidon, au Liban, samedi 14 août 2021. [size=16]AZIZ TAHER / REUTERS[/size] Plusieurs établissements ont dû fermer leurs portes, faute de diesel pour alimenter les générateurs privés, tandis que les pannes de courant culminent à plus de 22 heures par jour.Des queues interminables se sont formées samedi devant des stations d’essence tandis que des camions de distribution de carburant étaient pris d’assaut par des citoyens en colère, selon des médias locaux.Lire aussi : Pénurie d’essence, d’électricité, de médicaments, de papier… Le Liban au bord de la paralysieCertaines stations-service ont fermé pour conserver du stock de carburant en attendant une nouvelle hausse des prix. Selon des correspondants de l’Agence France-Presse, des soldats déployés en masse aux stations d’essence ont imposé samedi en début d’après-midi l’ouverture de plusieurs d’entre elles au nord de Beyrouth et ailleurs. L’armée a dit avoir saisi plus de 78 000 litres d’essence stockés dans deux stations-service ainsi que 57 000 litres de diesel dans une troisième dans l’est du pays.L’hôpital de l’Université américaine de Beyrouth (AUBMC), un des principaux hôpitaux privés du pays, a, lui, mis en garde samedi contre un « désastre imminent », se disant contraint de cesser ses activités dans les 48 heures s’il n’obtient pas de carburant.« Quarante malades adultes et 15 enfants, sous respirateurs, mourront dans l’immédiat », s’alarme le AUBMC dans un communiqué. « 180 personnes souffrant d’insuffisance rénale mourront intoxiquées après quelques jours (…) Plusieurs centaines de malades de cancer, adultes et enfants, décéderont dans les semaines qui viennent. »Le Monde avec AFP et Reuters | |
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