De l'autre côté de l'Atlantique, le New York Times s'est demandé pourquoi les migrants affluaient en Allemagne et non en France. Et dresse un portrait pas vraiment flatteur de l'état du pays.
Bien loin de la couverture du dernier numéro du journal de Béziers de Robert Ménard, aux États-Unis, le
New York Times s'interroge. Comment expliquer que les migrants n'ont pas franchement envie de s'installer en France, préférant de loin le voisin allemand ou un pays comme la Suède? Les statistiques sont en effet parlantes. Berlin se prépare à devoir gérer un million de demandes d'asile en 2015. Côté français, l'engagement porte pour le moment à l'accueil de 24 000 migrants, dans le cadre de l'accord européen.
Voilà des semaines pourtant que l'extrême droite parle "d'invasion". Le quotidien américain cite ainsi Marine Le Pen, qui avait comparé la crise migratoire aux invasions barbares du quatrième siècle. Et elle n'est pas la seule.
"Mais au milieu de ces mises en garde apocalyptiques, un fait blessant a été largement passé sous silence par les dirigeants français: les réfugiés votent avec leurs pieds et ils ne choisissent pas la France", poursuit le
New York Times. Le journal rappelle qu'au plus fort de l'arrivée de migrants à Munich, des responsables français partis à la recherche de 1000 migrants volontaires pour rejoindre la France, n'ont convaincu que 600 personnes.